Au cours de l’année scolaire 2018/2019, les frais de scolarité moyens pour les universités canadiennes étaient de 6 838 $1. Si vous êtes parent d’un enfant qui se prépare bientôt pour l’université, ce chiffre vous donne une idée du montant dont vous aurez besoin. Et si l’enfant choisit de faire des études en médecine dentaire? Au cours de la même année, les frais de scolarité moyens pour les programmes en médecine dentaire au Canada s’élevaient à 23 474 $1. Si vous tenez compte des frais de campus, la plupart des universités facturent entre 10 000 $ et 15 000 $ pour une chambre pour deux personnes avec un forfait repas complet.

Il est important de vous assurer que vous cotisez suffisamment au régime enregistré d’épargne-études (REEE) de votre enfant et aux autres véhicules de placement que vous pourriez utiliser. Autrement, il se peut que vous ayez à puiser dans votre épargne-retraite pour couvrir les coûts imprévus.

REEE – une base solide

Les REEE demeurent à la base du financement des études. Vous pouvez cotiser jusqu’à 50 000 $ par enfant et vos cotisations croissent selon le principe de l’impôt différé. Vous pouvez aussi recevoir la Subvention canadienne pour l'épargne-études (SCEE), en fonction de laquelle le gouvernement verse 20 % du montant de la cotisation, jusqu’à un plafond annuel de 500 $ et un plafond cumulatif de 7 200 $ pour chaque enfant. Ce montant est déposé directement dans le REEE.

Si vous commencez à cotiser tôt et profitez pleinement de la subvention annuelle, votre REEE pourrait répondre à lui seul votre objectif d’épargne-études. Certains parents, cependant, choisissent d’ajouter un supplément au montant qu’ils cotisent à leur REEE au moyen d’autres véhicules de placement de sorte à épargner plus d’argent pour les études, ou parce qu’ils souhaitent avoir une source d’économies qui peut facilement servir pour répondre à d’autres objectifs financiers si jamais l’argent ne servait pas aux études.

Investir au moyen d’un compte en fiducie

Un compte en fiducie, parfois appelé une fiducie informelle, est un compte de placement non enregistré que vous ouvrez pour un enfant mineur. Si vous souhaitez épargner pour deux enfants, il vous faudra ouvrir deux comptes en fiducie. Ils sont faciles à établir et sont assortis d’avantages fiscaux. Lorsque vous utilisez un compte en fiducie pour des placements en actions, les gains en capital sont imposables à votre enfant, ce qui signifie généralement qu’il paiera peu ou pas d’impôt lorsque les retraits sont effectués pendant ses années d’université. Les revenus d’intérêts et de dividendes réalisés sur le capital investi initialement sont imposables en votre nom, mais le revenu réalisé sur le revenu est imposable au nom de votre enfant. Vous pouvez investir autant que vous le souhaitez chaque année et au total. Ces comptes sont flexibles, car il n’est pas obligatoire que l’argent soit utilisé pour les études. En effet, lorsqu’il atteindra l’âge de la majorité, votre enfant pourrait demander d’avoir accès à l’actif du compte, ou il pourrait choisir de laisser une partie ou la totalité de ces actifs dans la fiducie jusqu’à une date ultérieure.

Investir dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI)

Un CELI vous offre une croissance à l’abri de l’impôt et la possibilité de faire des retraits non imposables, ce qui en fait un véhicule idéal pour l’épargne-études, d’autant plus que les cotisations que vous y faites peuvent être considérables si vous utilisez votre CELI de même que celui de votre conjoint ou conjointe. En outre, vous pouvez remplacer les montants que vous retirez de votre CELI pour couvrir les frais de scolarité de votre enfant en cotisant de nouveau à votre CELI l’année suivante.

Cela implique de nombreuses décisions

La décision de savoir si vous devez investir dans d’autres véhicules de placement pour compléter vos épargnes dans un REEE ne représente qu’une des nombreuses décisions que vous avez à prendre. Si vous avez plus d’un enfant, vous pourriez également vouloir savoir si un REEE individuel ou familial vous convient le mieux. Vous pourriez également vous demander quand vos placements devraient devenir plus prudents au fur et à mesure que votre enfant approche de l’adolescence. Le moment venu de retirer de l’argent de votre REEE pour couvrir les frais universitaires, vous voudrez en outre connaître les stratégies permettant d’accéder à des montants non imposables et imposables.

Communiquez avec nous pour parler des décisions auxquelles vous devez faire face lorsque vous vous occupez de l’aspect financier des études de vos enfants.


1 Tableau 37-10-0003-01, Droits de scolarité des étudiants canadiens du premier cycle selon les domaines d’études, Statistique Canada