Votre plus jeune partira-t-il pour l’université dans quelques semaines? Craignez-vous de souffrir du syndrome du nid vide prochainement? De deux choses l’une, soit que vous n’en pouvez plus d’attendre car vous serez enfin libre, soit que vous vous sentez déprimé à l’idée que la maison familiale sera désormais trop silencieuse. Ou encore, vous êtes ambivalent; c’est normal et c’est à prévoir. La présence de vos enfants va vous manquer mais vous avez hâte de disposer de plus de temps (et d’argent) pour faire ce que vous aimez.  

Le départ des enfants représente un nouveau chapitre qui peut avoir des retombées sur plusieurs aspects de votre vie, y compris vos finances. Voici quelques scénarios possibles qui vous attendent lorsque vos enfants auront quitté la maison.

Nicole et Yves 

Nicole et Yves, tous les deux dans la cinquantaine, ont trois enfants dont l’âge est rapproché. Le plus jeune vient de rentrer à l’université. Yves est impatient de vendre la maison de banlieue pour acheter un appartement de copropriété moins grand et moins dispendieux situé près de leur lieu de travail. Même si Nicole se réjouit à l’idée d’habiter plus près de son travail, elle craint qu’au moins un des enfants ait besoin de revenir à la maison. Ils décident donc de garder la maison familiale jusqu’à ce que tous leurs enfants aient terminé leurs études et décroché un emploi.
Deux de leurs enfants fréquentent un établissement d’études supérieures hors de la province et leurs dépenses dépassent le montant disponible dans le régime enregistré d’épargne-études (REEE) familial. Nicole et Yves décident donc de puiser dans leurs comptes d’épargne libre d’impôt (CELI) et leurs comptes non enregistrés.
Jusqu’à maintenant, le couple se fiait à son assurance vie temporaire pour préserver le niveau de vie familial jusqu’à ce que les enfants puissent subvenir à leurs besoins. Maintenant que tous les enfants ont quitté le foyer familial, Nicole et Yves vont transformer leur protection temporaire en une assurance vie permanente. Le capital-décès libre d’impôt de cette police va éponger une partie de l’impôt sur les gains en capital applicable à leur propriété de vacances lorsque les enfants en hériteront.

Adesh et Rekha

Adesh, 62 ans, et Rekha, 60 ans, possèdent une assurance vie permanente souscrite à l’origine pour assurer la protection de leur famille. Leur fils unique va hériter du capital-décès de cette police, ce qui permet au couple de consacrer son épargne à sa retraite. Comme leur fils vient d’obtenir son diplôme universitaire, a décroché son premier emploi à plein temps et quitté le domicile familial, Adesh et Rekha font face à une maison vide. Ils se demandent quand prendre leur retraite. Financièrement, ils ont les moyens de le faire maintenant et de maintenir leur niveau de vie, ou ils peuvent travailler encore quelques années et réaliser leur rêve de retraite, c’est-à-dire acheter une propriété en Floride pour y passer l’hiver et une propriété au Canada pour revenir l’été. Comme Adesh et Rekha sont tous deux en bonne santé, ils décident de travailler plus longtemps afin de pouvoir vivre leur rêve de retraite.

Béatrice

Béatrice est monoparentale et a deux enfants qui volent désormais de leurs propres ailes. Lorsque ses enfants étaient jeunes et qu’elle était le seul gagne-pain, Béatrice a souscrit de gros montants d’assurance vie temporaire et d’assurance maladies graves. En vieillissant, elle pense de plus en plus à sa santé. Si elle devait avoir besoin d’aide à domicile ou de soins de longue durée dans une résidence spécialisée, elle ne veut pas éroder son épargne qu’elle pourrait léguer à ses enfants ni devenir un fardeau pour eux. Elle décide donc de réaffecter le montant de ses primes d’assurance à une police d’assurance soins de longue durée.
Béatrice accorde de plus en plus d’attention à son épargne-retraite et à ses projets. Et, comme revenu d’appoint, elle a décidé de louer le sous-sol de sa maison.

Le départ des enfants peut réserver une foule de surprises 

Ces scénarios illustrent seulement quelques situations qui peuvent survenir lorsque les enfants quittent le nid familial. En cours de route, vous pourriez avoir des surprises. Une maladie peut compromettre votre capacité de gagner un revenu. Du jour au lendemain, votre enfant pourrait vous appeler pour vous demander de l’aide financière. En cas d’imprévu, parlez à votre conseiller.